| | John McGahern | |
| | Auteur | Message |
---|
Sybilline Admin
Nombre de messages : 1424 Age : 74 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 13/06/2007
| Sujet: John McGahern Lun 25 Juin - 19:07 | |
| Né à Dublin le 12 novembre 1934, d'un père officier de police et d'une mère enseignante, John McGahern grandit à la campagne et la plupart de ses livres seront situés dans les comtés de Leitrim et Roscommon. Il a dix ans quand sa mère meurt du cancer. Élève d'une école catholique de Carrick-on-Shannon, puis de St Patrick's Training College à Drumcondra, il s'inscrit plus tard aux cours du soir de University College, Dublin, tout en exerçant son métier d'instituteur. Son premier roman" La Caserne "(1963) est suivi de "L'Obscur "(1965), qui lui vaut d'être condamné aussitôt par la censure pour obscénité et chassé de son poste d'enseignant. Après un exil volontaire de plusieurs années (il vécut à Londres, à Paris, en Espagne et aux États-Unis), il regagne son pays et s'installe dans le comté de Leitrim où il achète une ferme. Il est mort à Dublin le 30 mars 2006
Dernière édition par le Mer 23 Jan - 16:17, édité 1 fois | |
| | | Sybilline Admin
Nombre de messages : 1424 Age : 74 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 13/06/2007
| Sujet: Entre toutes les femmes Lun 25 Juin - 19:08 | |
| "Entre toutes les femmes" Ce roman relate le destin de trois soeurs - Maggie, Sheila et Mona - dans l'Irlande rurale du XXème siècle. Le point commun entre toutes ces femmes est leur père Moran, ancien vétéran de la guerre d'indépendance, qui régit toute la maisonnée et pèse sur la vie des siens. Alors que les trois femmes resteront malgré leur départ de la maison familiale résolument attachées à la famille, ce ne sera pas le cas de Luke et Michael, les deux frères qui s'opposeront violemment à la volonté de Moran et quitteront la famille. Un roman fort où les personnages tournent comme des satellites autour de ce Moran singulier et au caractère si changeant. Les enfants, après la mort de leur mère, prirent l'habitude de vivre en alerte auprès de ce père qui, d’un instant à l’autre, peut, devenir taciturne, dur ou violent. L'arrivée de Rose, seconde épouse de Moran, amènera une bouffée d'air frais dans la famille et adoucira quelque peu le cœur de Moran, même si sa rancune envers ses compatriotes, son pays et la vie en général demeure. L'ancien combattant de la guerre d'indépendance ne comprend pas le monde dans lequel il vit et rejette en bloc les moindres changements et évolutions irrémédiables de la société irlandaise.
Un récit superbe, tout à la fois émouvant et nostalgique. L'écriture de Mc Gahern est très belle et simple à la fois, l’auteur relate avec douceur et patience la destinée de cette famille faite à la fois de joie, de douleur et de décisions douloureuses. Un témoignage magnifique de cette Irlande en plein bouleversements sociaux et idéologiques
. | |
| | | Sybilline Admin
Nombre de messages : 1424 Age : 74 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 13/06/2007
| Sujet: Re: John McGahern Mer 23 Jan - 16:21 | |
| Pour qu'il soient face au soleil levantPour ce livre, je ne puis faire mieux que de mettre l'excellent commentaire qu'en a produit Angelo Rinaldi : Que se passe-t-il ici ? Rien qui se résume. Mais c'est la vie même qui palpite en bordure du lac, là où s'installe un couple de cadres londoniens. Ils retapent une bicoque, se livrent à l'élevage, et répugnent à vendre leurs bêtes. La vieille shorthorn qu'ils possèdent, et que l'on vous prie de ne pas confondre avec une charolaise, « pour un peu, elle s'installerait dans un fauteuil et mettrait des lunettes pour lire l'Observer », remarque l'un des fermiers, qui est aux aguets. Si l'un des voisins est singulier — un mélange de Barbe-Bleue et d'escroc napolitain —, les autres sont de simples gens. En apparence. Car pour un romancier qui sait regarder, chacun a son secret et sa particularité. Jusqu'aux animaux : une chatte noire, deux chiens de chasse, et la vache qui est en train de vêler, à la tombée du jour, s'accorde par ses gémissements au mystère de la naissance du monde. La toilette d'un mort — il était ouvrier à Londres, homme de peine chez un Hindou — acquiert la grandeur d'une descente de Croix. La tendresse se glisse sous la porte comme l'eau de la baignoire qui a débordé. Elle n'a d'égale que l'indulgence du curé du village à l'égard de ses paroissiens, fils de paysans comme lui. Dehors, les poules sont à l'abri pour la nuit derrière leur grillage. Il convient alors de « prendre garde à la douceur des choses », au bord de ce lac où une arche de Noé semble s'amarrer à l'un des apontements. .. .. | |
| | | Sourifleur Modérateurs
Nombre de messages : 529 Age : 64 Localisation : Belgique Brabant Wallon Date d'inscription : 14/06/2007
| Sujet: Re: John McGahern Mar 1 Avr - 11:30 | |
| Je viens de découvrir "la caserne" et j'ai beaucoup apprécié le caractère nostalgique, intimiste de ce petit roman. Je le conseille vivement! Sourifleur | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: John McGahern | |
| |
| | | | John McGahern | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |