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 Louise Erdrich

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Sybilline
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Sybilline


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MessageSujet: Louise Erdrich   Louise Erdrich Icon_minitimeMer 16 Jan - 15:51

Louise Erdrich Erdric10

Karen Louise Erdrich est née le 7 juillet 1954 à Little Falls, dans le Minnesota, d'une mère ojibura, donc indienne, et d'un père germano-américain. Elle grandit dans le Dakota du Nord, aux Etats-Unis, où ses parents travaillaient au Bureau des Affaires Indiennes.
Elle rencontra Michael Dorris, un autre auteur de la Renaissance amérindienne, au Dartmouth College, où ils enseignaient tous les deux, et ils se marièrent en 1981. Elle adopta les trois enfants de Michael et le couple en eut trois autres. Ce couple était aussi uni dans le travail et chacun contribua au travail de l'autre. Ils écrivirent même ensemble sous le pseudonyme de Milou North.

En 1991, leur fils Reynold Abel fut renversé par une voiture et en mourut. Le couple fut ensuite accusés d'abus sexuels par leur autre fils en 1995, sans qu'on sache si c'était vrai ou pas. Peu après, ils se séparèrent et entamèrent une procédure de divorce. Leurs travaux d'écriture communs continuèrent tout de même jusque dans les années 1990. Michael se suicida en 1997 en s'asphyxiant avec un mélange de drogue et d'alcool. Louise clama qu'il avait été dépressif dès la deuxième année de leur mariage et peu avant sa mort des accusations affirmèrent qu'il était possible qu'il eût abusé sexuellement d'une de ses filles, mais aucune preuve ne fut réellement apportée et il le nia toujours.

Elle vit désormais dans le Minnesorta avec ses filles et est la propriétaire d'une petite librairie indépendante appelée Birchbark Books, "birchbark" signifiant "écorce de bouleau" en anglais.
Son oeuvre se distingue par sa prose lyrique, le thème récurrent de la magie et les personnages Indiens.

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MessageSujet: L’amour sorcier   Louise Erdrich Icon_minitimeMer 16 Jan - 15:52

L’amour sorcier
Louise Erdrich Por_5610

Erdrich nous offre d’abord quelques instantanés : Abandonnant l'homme d'un soir endormi dans sa voiture, June sort et plonge dans la nuit glacée ; Lulu s'occupe seule de sa ribambelle d'enfants et reçoit, un soir par semaine, la visite de Nector, l'époux de Marie ; depuis son retour de la guerre du Vietnam, Henry n'est plus le même, quelque chose en lui s'est brisé. Lyman tente de le ramener dans le monde des vivants.
Puis, petit à petit, le puzzle se recompose, les personnages appartiennent à deux familles Chippewa, les Lamartine et les Kashpaw dont les membres se croisent, s'unissent, parfois se déchirent.
Et puis il y a le sorcier, Lipsha, petit fils de Marie, et que celle-ci sollicite pour qu’il lui prépare un philtre d'amour afin de reconquérir Nector, infidèle et détaché de tout. Lipsha possède le don du guérir par imposition des mains. Mais cette fois ci, il est confronté à une tâche ardue, pas question d'échouer, sa grand-mère ne lui pardonnerait pas.

Confinés dans la réserve et sans réel espoir d'avenir, ces personnages s'égratignent les uns et les autres et se débattent dans leurs misères quotidiennes. Oui, ils sont tous égarés depuis que leur monde et leurs dieux se sont éloignés avec la domination étrangère. Erdrich exprime avec une belle sensibilité leurs sentiments de peur et d'abandon face à ce monde nouveau et insensé qui détruit leurs racines.


Extrait :
"Nos dieux ne sont pas parfaits d'accords, mais au moins ils se montrent, eux. Si on leur demande gentiment quelque chose, ils vous l'accordent. Pas besoin de s'époumoner, il suffit d'y mettre les formes. Bien sûr cela pose des problèmes, parce que l'art de présenter une requête s'est perdu pour les Chippewa quand les catholiques ont gagné du terrain. Même aujourd'hui je me demande si le tout puissant nous a pas tourné le dos, s'il faut se mettre à hurler, ou si notre drame est de ne pas perler sa langue. Car si je regarde bien autour de moi, comment expliquer tout ce que j'ai déjà vu dans ma courte existence ? Par exemple, King, toujours prêt à cogner sans raison ; Gordie, qu'on est obligé de transporter à l'hôpital dans son coma d'ivrogne ; ou tante June, qu'un homme blanc à laissé partir dans la tempête de neige. Comment expliquer aussi que mon fluide ne marche pas à chaque fois ? Et si on remonte dans le passé, pourquoi nos ancêtres les Indiens ont-ils étaient exterminés par une véritable guerre bactériologique, comme on dit de nos jours, et par les boucheries organisées par les blancs ? Pourtant dans ce temps là, nous autres indiens, on était plus gentils et accommodants que de nos jours. Tout de même, on les avait accueillis chez nous, les hommes blancs. Oui, je suis rempli de fiel en songeant à tout ce qu'ils nous ont fait et nous font encore."
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MessageSujet: Re: Louise Erdrich   Louise Erdrich Icon_minitimeMer 16 Jan - 16:01

L'épouse Antilope
Louise Erdrich 51964p10

A la fin du XIXe siècle, Scranton Roy, un soldat américain, déserte, horrifié. Son unité vient de massacrer les habitants d'un village indien. Alors qu'il fuit, le jeune homme croise un chien sur le dos duquel est attaché un berceau. C'est la seule solution qu'a trouvée la mère pour arracher sa petite fille à la tuerie. Scranton décide de suivre le chien et de s'occuper de l'enfant. Il tisse ainsi le premier lien entre la famille Roy et la famille Shawano. Au fil des générations, les destins des deux familles vont se mêler et se nouer de façon inextricable. Comme les précédents, ce roman est un subtil alliage de réalité crue et de réalisme magique, un incroyable labyrinthe, dans lequel le lecteur s'engage avec quelque difficulté. Elle nous montre des personnages aux personnalités complexes, au cours d’époques différentes
Car le temps chez Erdrich coule vers l'amont que vers l'aval. Il joue avec les êtres, les fait mourir et les ressuscite par la reprise de leurs noms. Les Roy et les Shawano aiment d’un amour obsédant, épuisant, meurtrier. Ainsi de Klaus qui enlève une femme, l'étouffe d'une passion qui les détruit tous deux. Ainsi de Richard, qui sacrifie l'une de ses filles pour retenir son épouse, éprise d'un autre. «Toutes nos actions portent dans leur accomplissement le germe de leur désaccomplissement», murmure Cally, l'une des narratrices. Car le terme d''amour cache chez ces êtres passionnés une simple incapacité d'aimer

Un roman nettement moins attachant que "l'amour sorcier", la générosité des personnages du second ayant disparu au profit d'une quête égoïste et erronée du bonheur
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