Richard de Bury

Il naquit à Bury Saint-Edmond dans le comté de Suffolk, en 1287, d'une famille de noblesse chevaleresque d'origine normande . Orphelin de bonne heure, il fut placé à Oxford et y fit de si brillantes études que le roi le choisit pour servir de gouverneur
au prince de Galles..

Plus tard son royal élève monta sur le trône sous le nom d'EdouardIII, il devint successivement trésorier de la garde-robe, garde du sceau, puis ambassadeur à Rome, d'où il rapporta le titre de chapelain du pape et la promesse du premierévêché vacant en Angleterre : il fut pourvu effectivement du siège de Durham en 1333 et parvint enfin à la plus haute dignité de l'Etat: la charge de grand chancelier.

Jusqu'aux derniers jours de sa vie, Richard de Bury ne cessa d'être mêlé à tous les événements importants de son pays, cependant il consacra du temps à sa passion des livres : Il fonda la bibliothèque de "Durham Collège" à Oxford , et surtout, écrivit le premier véritable traité de l’amour des livres en le nommant le « Philobiblion »

Il mourut, peu de temps après l'avoir terminé, en avril 1345

Philobiblion


Bien que je n'aie pas lu ce livre, je voulais toutefois vous en donner quelques citations . Celles-ci, quoiqu' outrancières, ne manqueront pas de frapper les bibliophages que nous sommes :

"L'amour du livre est préférable à l'amour de la livre(...) Compter plus de manuscrits que de florins et posséder de minces plaquettes plutôt que des palefrois magnifiquement caparaçonnés(...) il faut acheter les livres et ne jamais les vendre, les manier avec respect et les conserver avec soin; il ne faut jamais reculer quand l'occasion s'en présente devant aucun sacrifice quand l'occasion s'en présente, car si la sagesse leur donne de la valeur, que cette valeur soit celle qu'on ne peut exprimer, il est impossible de trouver leur prix excessif »

«Les livres sont des maîtres qui nous instruisent sans verges ni férules, sans cris ni colères. Si on les approche, on ne les trouve point endormis, si on les interroge, ils ne dissimulent point leurs idées. Si l'on se trompe, ils ne murmurent pas... »

«Les livres sont au-dessus de tous les biens de la terre, au-dessus du roi, des vins et des femmes... Mine profonde de Sagesse, puits d'eau vive, épis délicieux pleins de graines, urnes d'or remplies de miel, seins gonflés du lait de la vie, fleuve quadrifique du Paradis, où se repaît l'esprit humain, oliviers fertiles...»

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