Grace Paley

Ecrivaine américaine, Grace Paley est née en 1922 à New York . En effet, ses parents des Juifs russes, avaient quitté la Russie en 1905 pour s'installer dans le Lower East Side de New York ; son père y exerça le métier de médecin
Très tôt, Grace Paley se lance dans l`écriture et l`engagement féministe. Pacifiste, elle militera également contre la guerre du Vietnam, les interventions des Etats-Unis en Amérique latine, et contre la guerre du Golfe.

Elle a essentiellement écrit des nouvelles, pleines d`humour. Elle a peu publié. Son premier recueil de nouvelles, «Les Petits Riens de la vie», remonte à 1959. Suivront notamment «Plus tard le même Jour», «Enorme Changement de dernière minute» et «C`est bien ce que je pensais», recueil d`un choix d`articles d`elle parus au cours des trente dernières années.

Elle est décédée le 22 août 2007
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Enorme Changement de dernière minute


Ces nouvelles se situent à New York, des personnages anonymes dont la vie dérisoire et pathétique se dissout dans l’absurde dans le sordide aussi. Elle mélange les dialogues de rue que son oreille capte des voix, le commentaire intérieur. Les nouvelles sont à la fois tristes et drôles elles sont le reflet de la vie. Elle évoque les émigrants qui quittent leurs pays, fuyant la misère et vivent à New York, difficilement ou en porte-à-faux
Ainsi dans la nouvelle «Samuel», un petit garçon noir, Samuel, joue entre les wagons du métro jusqu’à ce que, suite à un arrêt brutal, il y meure. Il faut avertir la mère et l’histoire se termine alors sur ces mots : «Oh, oh, elle pleurait, désespérée, Jamais elle ne pourrait retrouver un garçon pareil. Cependant, elle était jeune, et elle tomba enceinte. Alors pendant quelques mois, elle fut pleine d’espoir… Elle mit au monde un garçon. On le lui apporta pour qu’elle le voie, le nourrisse. Elle sourit. Mais elle s’aperçut immédiatement que ce n’était pas Samuel. Elle a eu d’autres enfants avec son mari mais jamais plus il n’y aura un enfant exactement semblable à Samuel.»

Ces nouvelles, très inégales, laissent souvent un sentiment d’inaboutissement, voire de coupure. Elles possèdent des parties franchement géniales à côté d’autres parfaitement discordantes, tout cela dans un joyeux entremêlement qui heurte, séduit, déconcerte ou irrite....

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Les petits riens de la vie


Fidèles à l’esprit d’un recueil consacré à l’évocation de ces « petits riens » qui tissent ou trouent l’étoffe d’un quotidien banal, ces histoires se présentent comme des vignettes de la vie domestique, singulières et cocasses à souhait ; des peintures douces-amères de la difficulté des rapports entre hommes et femmes, entre soi et l’autre. Dans chacun de ces textes, Faith, personnage fétiche de l’auteur, se trouve confrontée à l’égoïsme et à l’absurdité des comportements masculins ; elle est remise en question dans sa capacité d’élever ses enfants, puis abandonnée par des compagnons enclins à chercher leur bonheur en dehors du foyer.

« Une douzaine de nouvelles qui sont d'une lecture désopilante. Des histoires de femmes de tous âges, racontées à la première personne par un écrivain qui sait raconter et qui s'est forgé un style tout à fait original et personnel. » (Nicole Zand, Le Monde)

« Avec Grace Paley, on ne saura jamais si le monde est un sujet de cafard ou de rigolade... Grace Paley, c'est Salinger au féminin. » (Frédéric Ferney, Le Nouvel Observateur)
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