Laurie Lee

Laurence Edward Alan "Laurie" Lee est né le 26 juin 1914 dans le village de Slad, Gloucestershire . Il est à la fois poète, romancier, et scénariste


Auteur trop méconnu d’une œuvre peu abondante, il décède le 13 mai 1997

Rosie ou le goût du cidre


Le cidre, pour Laurie Lee, c'est le goût violent de l'enfance. Une enfance passée pendant la Seconde Guerre mondiale dans la vallée marécageuse des Cotswolds au milieu d'une tribu sauvageonne de huit enfants élevés par une mère seule, capricieuse et fantasque. Une enfance - miséreuse et pourtant heureuse - dans une famille de l'Angleterre des années 30, qui cultive la marginalité comme un des beaux-arts, dans un village de campagne oublié du progrès.
C'est à travers les yeux étonnés, surpris, parfois effrayés d'un enfant que ce monde étrange se laisse découvrir, au rythme des saisons, des fêtes et des moissons.

On est pris de la première page à la dernière. J'ai découvert là un merveilleux roman sur l'enfance d'un petit garçon qui apprend à vivre et à regarder... C'est un récit envoûtant, plein de sensibilité, de générosité et d'humour.
A lire absolument!

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Un Beau matin d'été


Un adolescent de 19 ans, son violon sous le bras, quitte à pied son village, dans l'ouest de l'Angleterre, et prend la route de l'Espagne : un pays dont il ne sait à peu près rien. Nous sommes en 1935. Notre marcheur va parcourir en un an, plus de mille kilomètres au long des chemins muletiers. Il va découvrir une Espagne encore toute plongée dans sa sauvagerie native. Les routes ignorent le bitume et les villages l'électricité. Chaque étape nous entraîne un peu plus loin sur le chemin de la pauvreté absolue et de la fraternité. Car le jeune Anglais errant ne tarde pas à se prendre d'amour pour ce peuple qui, du haut de sa misère, l'accueille avec une si touchante générosité
Mais les temps changent, on est début 1936 : l’Espagne vote à gauche, arrive des Canaries, en avion, le général Franco. La guerre civile éclate.. Les bombardements s’intensifient sur ces villages côtiers. Plus d’autre choix que de partir ailleurs. Ironie, le départ se fera sur un navire anglais, venu chercher ses ressortissants.

«Ainsi donc, c’était arrivé : longue d’une année, mon aventure prenait brusquement fin. Un bras gigantesque tout droit sorti de chez moi me rattrapait. Le destroyer qui dansait sur l’eau de la baie n’était pas autre chose qu’une gouvernante à tablier.»

Ce récit de voyage décrit des paysages, des personnes, des rencontres qui s'offrent à l'oeil émerveillé d'un tout jeune homme
Il a été rédigé une trentaine d’année après le voyage. Ce décalage est d’ailleurs très intéressant car il permet un certain recul, un regard parfois ironique et toujours tendre qui caractérise Laurie Lee

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