Annie Ernaux

Née à Lillebonne (Seine-Maritime) le 1er septembre 1940


Agrégée et professeur de lettres modernes maintenant à la retraite, Annie Ernaux a passé son enfance et sa jeunesse à Yvetot, en Normandie. Elle est née dans un milieu social plutôt modeste : ses parents étaient d'abord ouvriers, ensuite petits commerçants. Contrairement à ses parents, Annie Ernaux allait régulièrement à l'école et apprenait bien. Elle a fait ses études à l'université de Rouen.
En 1984 elle a obtenu le prix Renaudot pour un de ses ouvrages à caractère autobiographique, « la Place ».

Très tôt dans sa carrière littéraire, Annie Ernaux a renoncé à la fiction pour revenir inlassablement sur le matériau autobiographique constitué par son enfance dans le café-épicerie parental d’Yvetot. À la croisée de l’expérience historique et de l’expérience individuelle, son écriture, dépouillée de toute fioriture stylistique, dissèque l’ascension sociale de ses parents, son adolescence, son mariage (La Femme gelée), son avortement (L’Événement), la maladie d’Alzheimer de sa mère (Je ne suis pas sortie de ma nuit), puis la mort de sa mère (Une femme), son cancer du sein (L’Usage de la photo). Elle écrit dans la langue de ce monde ouvrier et paysan normand qui a été le sien jusqu’à l’âge de dix-huit ans, âge auquel elle a commencé, à son tour, à s’élever socialement

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La place


Il s'agit d'un hommage rendu à son père d'origine modeste, garçon de ferme, ouvrier puis petit commerçant. Fier de sa "place", il craint toujours de retomber de l'échelle sociale. Sa fille (Annie Ernaux elle-même), agrégée de lettres, a réalisé mieux que personne ce rêve d'ascension sociale. Par l'écriture de ce livre, elle tente de se remémorer la figure de son père, son langage, ses mimiques.
Elle va donc opérer un travail sur la langue en essayant de retrouver le langage de l'autre, la langue originelle qu'elle a perdu. Ernaux convoque ainsi les expressions du petit peuple en les écrivant en italique pour aller au plus prêt de la vérité. Elle veut à tout prix donner une dignité à ces petites gens qui tout en étant modestes, voulaient paraître "convenables".

Commentaire
Avec ce beau travail d'écriture, elle donne à ses parents le plus beau des hommages tout en analysant finement ses états d'âme. L'écriture devient un moyen de recouvrer la mémoire et de faire revivre les disparus.
Un très beau livre, plein d’émotions où l’âme de ses parents est rendue et éclairée à la lueur de leur quotidien, cet humble quotidien qui fait la beauté de chaque existence

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La femme gelée


La femme gelée est un livre autobiographique comme tous ceux d’Annie ERNAUX Elle raconte son enfance en Normandie dans le café-épicerie familial. Sa mère arrivait très bien avec beaucoup de force de caractère à concilier la tenue du commerce et les tâches ménagères. Son père est tendre, plus effacé. Les hommes pour elle c’est aussi les clients qui boivent trop
Très jeune elle se refuse à se rôle dévolu aux femmes par les hommes, mais ensuite viennent
les études, la recherche de l’amour. Elle le trouve et cela la conduit malgré elle au mariage. Petit à petit elle va devenir cette femme gelée par le cumul des activités professionnelles, des tâches ménagères, de l’éducation de ses enfants. Toutes ses aspirations à la découverte, au plaisir, à la liberté, au bonheur se figent.

Commentaire
Annie Ernaux se révèle comme une personne froide, détachée quand elle parle de ses enfants, elle ne manifeste aucune sorte de tendresse, mais ne vit qu’en entretenant sa frustration de femme égoïste
Rien, dans ce livre, n’a répondu aux attentes que j’avais en raison de son beau « La place » , je n’ai même pas pu terminer ce roman nombriliste et sans intérêt

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j'ai beaucoup aimé la place; je pense que c'est une de ses meilleures oeuvres!

Sourifleur

Parmi ce que j'ai lu d'elle, ce qui n'est pas grand chose, c'est aussi "La place "que j'ai préféré.
Et je dois dire que les résumés et critiques que j'ai lu sur les autres romans de cette auteur m'ont dissuadé d'y entrer : trop de nombrilisme et de froideur y sont souvent mentionnés