Willa Cather

Née le 7 décembre 1873 , aînée de sept enfants, Wilella Sibert Cather grandit en Virginie jusqu'en 1883, année où ses parents partent s'installer dans une ferme au Nebraska, le pays des grandes plaines et de la frontière', où elle grandit parmi les immigrants scandinaves. Ces grands espaces vides et ses habitants resteront la toile de fond de ses romans. En 1890, elle s'inscrit à l'Université du Nebraska à Lincoln et commence à écrire des nouvelles et une rubrique pour le Nebraska State Journal. Elle enseigne ensuite, pendant dix ans, l'anglais et le latin dans des écoles primaires à Pittsburg, et travaille en tant que journaliste pour le magazine Home Monthly. Son unique recueil de poèmes, 'April Twilights', est publié en 1903, et 'The Troll Garden', un recueil de nouvelles, en 1905.
Willa Cather part à New York où elle devient éditrice en chef de McClure's Magazine et vit avec Edith Lewis, sa compagne jusqu'à sa mort.
'Alexandre's Bridge', son premier roman (1912) , sera suivi de 'O Pioneers !" A partir de 1912, elle se consacre uniquement à l'écriture. En 1918, 'My Antonia' célèbre à nouveau le Nebraska et ses immigrants pionniers. 'One of Ours' (1922) , histoire d'un jeune homme des Plaines de l'Ouest qui part se battre lors de la Première Guerre Mondiale et se fait tuer en France, lui vaut le Pulitzer Prize en 1923. Dans 'A Lost Lady' (1923) Willa Cather s'insurge contre la perte des valeurs morales dans un monde devenu matérialiste.

Elle décède le 24 avril 1947
Pendant quarante ans, Willa Cather a habité à Greenwich Village avec sa compagne, l'éditrice Edith Lewis. Elles s'étaient arrangées pour être enterrées ensemble.

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Des ombres sur le rocher
Ce roman raconte la vie des pionniers chers à Willa Cather, à la fin du XVIIe siècle. Autour du personnage central de Cécile Auclair, une fillette vivant seule avec son père apothicaire, se pressent les «ombres» et fantômes du passé, ainsi que des cohortes de vivants, aristocrates et petites gens, cléricaux intrigants ou dévoués.

Publié aux Etats-Unis en 1931, écrit en pleine crise économique , ce roman est un hymne au quotidien où l'on s'extasie devant la première hirondelle du printemps, les nuages bruns et lavande des après-midi d'octobre, où les journées sont rythmées par le pot de chocolat fumant du petit déjeuner et la même promenade précédant le coucher. Les grands événements ne servent que de toile de fond, ce qui importe, c'est la musique du quotidien, l'épaisseur des sentiments, les descriptions qui sont autant d'arrêts sur image et de vibrants tableaux.

L'un des grands talents de Willa Cather est d'arriver à mettre des mots sur la banalité du quotidien pour le célébrer dans la tendresse des actes répétitifs et la douceur de l'attention aux petites choses


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Mon Antonia

Son héroïne, la petite émigrante arrivée de Bohême, et les personnages qui l'entourent, aventuriers ou paysans américains déjà établis, font l'expérience de cette rencontre intime de l'homme et de la terre où se forge l'âme de l'Amérique.
Willa Cather s'appuie sur une observation si aiguë des caractères, elle traduit avec tant de sensibilité la fuite du "précieux, de l'incommunicable passé", que son roman , injustement méconnu en France, est devenu un classique de la littérature américaine.

Mais le livre n'est pas seulement un admirable portrait de femme, c'est aussi une fresque haute en couleur où sont évoqués avec éclat : les immigrants aux prises avec un sol ingrat, les animaux courant sur la plaine - et surtout l'incomparable prairie du Nebraska dont l'herbe rousse s'étend à l'horizon


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La Mort et l'archevêque

Un soir de l'été 1848, Rome décide d'envoyer le père Latour, qui exerce son ministère près des Grands Lacs, ranimer la foi au Nouveau-Mexique. A dos de cheval, Jean-Marie Latour et son fidèle Joseph Vaillant inventorient leur diocèse au fil des années : des terres immenses aux couleurs changeantes, une flore chaque jour nouvelle. De village en village, ils font connaissance des populations indiennes et mexicaines souvent hautes en couleur, qui séduisent immédiatement nos deux prélats. Jean-Marie Latour y restera quarante ans et y mourra "d'avoir vécu".

L'histoire du catholique monseigneur Latour est prétexte pour Willa Cather à mettre en valeur la beauté d'une vie vouée totalement aux autres.
Comme dans tous ses romans, la tendresse, le beauté, la générosité emplissent ses pages d'une écriture sublimement simple et fluide

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Le Chant de l'alouette

À 12 ans, Thea Kronborg, fille d’une famille de sept enfants dont le père est pasteur méthodiste, se révèle étonnamment douée pour la musique. Elle fait l’admiration de trois hommes : son vieux professeur de piano, le Dr Howard Archie, qui la suivra tout au long de sa vie, et Ray Kennedy, un cheminot autodidacte qui prévoit de la demander en mariage.
Ce sont là tous les trésors de Moonstone, ville poussiéreuse du Colorado, dans laquelle Thea grandit insouciante et protégée en rêvant de partir faire ses gammes en Allemagne.
Dix ans plus tard, Thea est une diva. Cantatrice célèbre, elle mène carrière à New York et décide de se marier. Après s’être envolée à tire-d’aile, l’alouette découvre la pesanteur

Ce roman montre la personnalité d'une diva, essentiellement autocentrée et avide de succès et de gloire, mais également la générosité et l'amitié fidèle qui se nouent entre elle et son protecteur, celui qui l'a toujours soutenue, encouragée et aidée depuis le temps où elle était une petite fille sans joie

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Destins obscurs

Dans une langue simple, au rythme presque biblique, Willa Cather nous livre une Amérique en marge de la modernité et des métropoles, un univers d'une humanité bienveillante où chaque mot durement conquis s'efforce de traduire les sentiments des petites gens.

Tourmentée par la mort imminente de sa mère. Willa Cather signe avec ces trois nouvelles, inspirées par le Nebraska de son enfance, ses textes les plus autobiographiques. Elle confie à l'une de ses amies : "Notre présent est en ruines mais quel beau passé nous avons eu."

"Toute l'œuvre dé Willa Cather baigne dans une atmosphère d'une émotion infinie, sans tristesse, mais qui met perpétuellement les larmes aux yeux." (Mathieu Lindon, Liberation)

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