| | Émile Zola | |
| | Auteur | Message |
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Sybilline Admin
Nombre de messages : 1424 Age : 74 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 13/06/2007
| Sujet: Émile Zola Jeu 6 Sep - 23:15 | |
| Émile Zola est né à Paris le 2 avril 1840, unique enfant d'une mère française et d'un ingénieur civil, vénitien de naissance. En 1843, la famille s'installa à Aix-en-Provence ; le père de Zola avait été recruté pour la construction d'un barrage et d'un canal. Il mourut soudainement le 28 mars 1847 et sa famille s'appauvrit alors peu à peu. Le jeune Zola semble cependant avoir connu une enfance heureuse dans le Midi, développant l'amour de la campagne et l’amitié avec Cézanne. En février 1858, l'idylle prit fin , il fut contraint d'aller vivre à Paris avec sa famille. L'échec de Zola au baccalauréat, en 1859, fut un revers important, il connut une période vagabonde d'extrême pauvreté, avant d'obtenir un emploi stable chez l'éditeur Hachette En janvier 1866 il quitta la Maison Hachette afin de se consacrer entièrement à sa carrière d'écrivain. Son premier roman important, 'Thérèse Raquin' (1867) montre déjà le réalisme absolu et la construction dramatique qui seront les constantes de son Naturalisme littéraire. Zola dressa en 1868-1869 les plans d'une série de romans qui deviendront les 20 volumes du cycle des 'Rougon-Macquart, histoire d'une famille sous le Second Empire, qu’il rédigera pendant les 25 années suivantes A l'époque de l'achèvement des 'Rougon-Macquart', en 1893, Zola était réellement reconnu comme le romancier le plus éminent et le plus influent de son temps En 1870, il avait épousé Alexandrine Meley, et en 1888 il tomba amoureux de Jeanne Rozerot, avec laquelle il fonda un second foyer et eut deux enfants Le romancier intervint dans l'Affaire Dreyfus par une série d'articles et de pamphlets audacieux dont l'apogée fut 'J'accuse', publié dans L'Aurore le 13 janvier 1898. Il fut condamné pour diffamation et opta pour une période d'exil volontaire en Angleterre, à partir du 18 juillet 1898. Il revint en France, le 5 juin 1899. Il mourut asphyxié la nuit du 29 septembre1902, la cheminée de son appartement parisien s'étant encrassée. . | |
| | | Sybilline Admin
Nombre de messages : 1424 Age : 74 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 13/06/2007
| Sujet: Au bonheur des dames Jeu 6 Sep - 23:25 | |
| Au bonheur des dames A la mort de sa mère, Denise Baudu vient s'installer à Paris et élever seule ses deux frères. Fascinée par le grand magasin Au bonheur des Dames, boutique en plein développement frénétique, elle ne tarde pas à y être engagée. Son intégration est difficile, les conditions de travail sont dures et Denise est personnellement liée à de petits commerçants dont l'affaire périclite face à la grande surface... Pourtant, elle touche le coeur du directeur, Octave, qui souhaite l'épouser et lui donner la seconde place dans la direction du magasin. Pendant ce temps, les petits commerces meurent, mais le bulldozer du " progrès de la société" avance inexorablement Extrait ( pensées du directeur) « C'était lui qui les possédait de la sorte, qui les tenait à sa merci, par son entassement continu de marchandises, par sa baisse des prix et ses rendus, sa galanterie et sa réclame. Il avait conquis les mères elles-mêmes, il régnait sur toutes avec la brutalité d'un despote, dont le caprice ruinait des ménages. Sa création apportait une religion nouvelle, les églises que désertait peu à peu la foi chancelante étaient remplacées par son bazar, dans les âmes inoccupées désormais. La femme venait passer chez lui les heures vides, les heures frissonnantes et inquiètes qu'elle vivait jadis au fond des chapelles : dépense nécessaire de passion nerveuse, lutte renaissante d'un dieu contre le mari, culte sans cesse renouvelé du corps avec l'au-delà divin de la beauté. S'il avait fermé ses portes, il y aurait eu un soulèvement sur le pavé, le cri éperdu des dévotes auxquelles on supprimerait le confessionnal et l'autel. Dans leur luxe accru depuis dix ans, il les voyait, malgré l'heure, s'entêter au travers de l'énorme charpente métallique, le long des escaliers suspendus et des ponts volants »L'arrrogance des grandes surfaces et la ruine des petits commerces est racontée dans ce livre avec la verve et le coeur généreux de ce grand dénonciateur de toutes les injustices Et dans une écriture splendide, ciselée et ardente tout à la fois . | |
| | | Sybilline Admin
Nombre de messages : 1424 Age : 74 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 13/06/2007
| Sujet: La Bête humaine Jeu 6 Sep - 23:28 | |
| La Bête humaine L'histoire se passe, sur la ligne du chemin de fer de l'Ouest. Jacques Lantier est mécanicien sur la " Lison ", sa locomotive, véritable être vivant qu'il aime comme on aime une femme. Ayant aperçu, Jacques va être appelé à témoigner pour un crime commis dans un train. Il rencontre Séverine, la femme du sous-chef de gare, Roubaud et comprend vite que le couple est coupable. Séverine, pour obtenir son silence, devient sa maîtresse. Si Roubaud, poussé par une jalousie aveugle, a tué Grandmorin, c'est qu'il a appris que ce dernier était, depuis des années, le protecteur de Séverine. L'affaire sera étouffée pour éviter les retombées politiques, ce qui permet à Zola de faire une violente satire de la justice. Ce qui attire Jacques Lantier en Séverine, c'est la criminelle. Lui-même est en effet sujet à des pulsions homicides qu'il ne peut pas contrôler. Il la tuera dans un de ces accès de folie meurtrière. Son désir de tuer, un instant endormi par la possession physique de la jeune femme, se réveillera quand elle lui racontera en détail l'assassinat de Grandmorin, Zola associant, ici comme ailleurs, amour, folie et mort ... En 1888, au moment d'entamer ce qui allait devenir l'un des volumes les plus célèbres du cycle des Rougon-Macquart, Zola écrivait : « Je voudrais quelque chose d'hallucinant, d'effroyable [...], qui reste à jamais dans la mémoire, qui donne un cauchemar à toute la France.»Il aura réussi bien au delà des limites de la France... . | |
| | | Sybilline Admin
Nombre de messages : 1424 Age : 74 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 13/06/2007
| Sujet: L'Assommoir Jeu 6 Sep - 23:29 | |
| L'Assommoir Gervaise suit Auguste Lantier, et quitte Plassans pour Paris. Abandonnée par son amant, elle devient blanchisseuse et rêve de posséder son propre commerce. Malgré ses réticences, elle épouse un zingueur, Coupeau, mais le bonheur dure peu : Coupeau devient infirme en tombant d'un toit, et la famille ne survit que grâce aux économies de Gervaise. Son désir se réalise pourtant quand un ami lui prête l'argent nécessaire à l'acquisition d'une blanchisserie. Mais le sort s'acharne, son mari sombre dans l'alcoolisme, Gervaise baisse les bras et laisse péricliter son affaire, pendant que son mari , accompagné de Lantier, de retour, passent leur temps à s'enivrer à l'Assommoir. Gervaise elle même se met à boire et s'enfonce inexorablement dans la déchéance et la misère. Coupeau devient fou et meurt interné, Gervaise succombe à son tour, seule et défaite, dans sa dernière demeure, une niche sous un escalier. Les rêves de bonheur simple de Gervaise y sont broyés méthodiquement, inspirant la plus grande pitié au lecteur, pour démontrer le poids du déterminisme sur la vie des êtres C'est aussi un roman à visée presque documentaire, qui laisse une large place à l'analyse sociologique de la classe ouvrière et de ses conditions de vie : « C'est une œuvre de vérité, le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait l'odeur du peuple » écrit l'auteur . | |
| | | Sybilline Admin
Nombre de messages : 1424 Age : 74 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 13/06/2007
| Sujet: Thérèse Raquin Jeu 6 Sep - 23:32 | |
| Thérèse Raquin Thérèse Raquin a été recueillie par sa tante qui l’élève dans l’unique pensée d’en faire l’infirmière puis l’épouse de son fils Camille. De tempérament nerveux, elle supporte mal la vie cloîtrée qu’on l’oblige à mener. Une vie triste, sombre, faite de silence et d'obéissance. Camille rencontre un jour un ancien camarade, Laurent, peintre raté, paresseux et de tempérament sanguin. Thérèse, dont il éveille la sensualité, devient sa maîtresse. Les amants décident de noyer le mari gênant. Épouvantés par leur crime, les deux amants n’osent plus se voir et finissent par se déchirer. Pour finir, ils décident de mourir en s’empoisonnant. La critique de l'époque est divisée. Thérèse Raquin est jugé scandaleux par les uns, qui n'y voient que « littérature putride » et scènes obscènes, ou accueilli comme une prouesse par les autres, qui saluent la modernité et le talent de l'auteur. Zola lui-même se défendit de la sorte : « On commence, j'espère, à comprendre que mon but a été scientifiquement avant tout. Lorsque mes deux personnages, Thérèse et Laurent, ont été créés, je me suis plu à me poser et à résoudre certains problèmes : ainsi, j'ai été tenté d'expliquer l'union étrange qui peut se produire entre deux tempéraments différents, j'ai montré les troubles profonds d'une nature sanguine au contact d'une nature nerveuse » .Et quel talent exceptionnel pour un résultat bien au-delà des espérances de l'auteur! | |
| | | Sybilline Admin
Nombre de messages : 1424 Age : 74 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 13/06/2007
| Sujet: La Curée Jeu 6 Sep - 23:36 | |
| La Curée Monté à Paris, Aristide Rougon est prêt à tout pour réussir. Son absence de scrupules et la chance, vont le servir. A peine veuf, il épouse une jeune bourgeoise, Renée Béraud du Châtel qui est enceinte et dont il faut " laver la faute " Ainsi nanti, Aristide va profiter de la politique de grands travaux d’ Haussmann pour échafauder une des plus grandes fortunes de l'Empire. La Curée est le roman de la spéculation foncière à Paris. Un Paris où s'élabore l'avenir, un grand corps mutilé, proie des affairistes de tout crin, mais aussi un Paris corrompu et souillé. Cette ville sert de cadre au drame de Renée sans cesse en quête de jouissances nouvelles. L'inceste l'attire, elle aime le fils de son mari, Maxime. Ce dernier, bientôt lassé par les exigences de sa belle-mère, fait un mariage de raison. Abandonnée par sa femme de chambre, ruinée par son mari, Renée mourra peu après d'une méningite aiguë. Si ce roman m'a moins touché que les autres, il faut reconnaitre qu'à aucun instant, Zola ne se départit de son art de raconter, de décrire et de nous faire sentir les personnages et les atmosphères . | |
| | | Sourifleur Modérateurs
Nombre de messages : 529 Age : 64 Localisation : Belgique Brabant Wallon Date d'inscription : 14/06/2007
| Sujet: Re: Émile Zola Mar 18 Sep - 18:09 | |
| De zola, j'ai lu le rêve, une page d'amour et l'assommoir, et je me souviens que j'ai apprécié!
Il y a très longtemps...quand j'étais ado!
Sourifleur | |
| | | VIOLONCELLE Bibliophage fin bec
Nombre de messages : 43 Localisation : Là où régne la musique Date d'inscription : 11/11/2007
| Sujet: Emile ZOLA Sam 17 Nov - 23:28 | |
| Engagement dans l'affaire Dreyfus
La une du journal L'Aurore du 13 janvier 1898 avec la lettre « J'accuse » de Zola.Installé dans une confortable notoriété (il transforme régulièrement la maison de Médan avec ses droits d'auteur), il n'hésite pas à entrer dans la lutte politique lorsqu'il est convaincu de l'innocence du capitaine Dreyfus accusé d'espionnage à la solde de la Prusse. Il ne se manifeste pas lors de l'arrestation de Dreyfus en 1894. Pourtant, dès 1895, Zola est indigné par les campagnes antisémites, en particulier par celle d'Édouard Drumont dans La France juive et son journal La Libre Parole. La dégradation publique de Dreyfus, le 5 janvier 1895, et son emprisonnement à l'Île du Diable l'interpellent. Le 16 mai 1896, il publie l’article Pour les juifs dans le Figaro en réaction aux campagnes à la Drumont et s'inquiète déjà de l'honneur de la France.
Cet engagement, sa stature et son statut de chef de file du naturalisme, son indépendance à l'égard des religions et de l'argent, son efficacité rhétorique, poussent les dreyfusards Auguste Scheurer-Kestner et Bernard Lazare à lui demander d'intervenir. Il hésite mais, en septembre 1897 il écrit à sa femme qu'il est décidé. Le 13 janvier 1898 il publie dans L'Aurore de Georges Clemenceau son fameux « J'accuse » [1](Lettre au Président de la République), donnant ainsi une nouvelle dimension au processus de la révision. Un procès en diffamation le condamne à un an d'emprisonnement, le maximum de la peine prévue, et à une grosse amende - qui, avec les frais, s'élève à 7 500 francs (elle est payée par l'écrivain Octave Mirbeau). Il part en exil à Londres pour éviter l'emprisonnement. De retour, un an plus tard, il publie dans La Vérité en marche ses articles sur l'affaire.
Alfred Dreyfus est réhabilité en 1906.
Adaptations Outre L'Assommoir, plus de la moitié des titres de la série des Rougon-Macquart ont été adaptés à l'écran. Certains, comme Nana ou Germinal ont fait l'objet de plusieurs adaptations, avec une fidélité plus ou moins heureuse aux œuvres d'origine. Hors des Rougon-Macquart, le seul ouvrage de Zola qui sera assez largement traité à l'écran est Thérèse Raquin.
Œuvres Romans et nouvelles
Contes à Ninon, J. Hetzel et A. Lacroix, Paris, 1864. La Confession de Claude, A. Lacroix, Verboeckhoven et Cie, Paris, 1865. Le Vœu d'une morte, A. Faure, Paris, 1866. Les Mystères de Marseille, A. Arnaud, Marseille, 1867. Thérèse Raquin, A. Lacroix, Verboeckhoven et Cie, Paris, 1867. Madeleine Férat, A. Lacroix, Verboeckhoven et Cie, Paris, 1868. contes à Ninon, Charpentier, Paris, 1878.
Les Soirées de Médan (1880), en collaboration avec Maupassant, Huysmans, Léon Hennique, Henri Céard et Paul Alexis, Charpentier, Paris, 1880. Madame Sourdis (1880) Le Capitaine Burle, Charpentier, Paris, 1882. Naïs Micoulin, Charpentier, Paris, 1884. La Mort d'Olivier Bécaille 1884 Nantas Jacques Damour1880 La série des Rougon-Macquart La Fortune des Rougon, A. Lacroix, Verboeckhoven et Cie, Paris, 1871. La Curée, A. Lacroix, Verboeckhoven et Cie, Paris, 1872. Le Ventre de Paris, Charpentier, Paris, 1873. La Conquête de Plassans, Charpentier, Paris, 1874. La Faute de l'abbé Mouret, Charpentier, Paris, 1875. Son Excellence Eugène Rougon, Charpentier, Paris, 1876. L'Assommoir, Charpentier, Paris, 1878. Une page d'amour, Charpentier, Paris, 1878. Nana, Charpentier, Paris, 1880. Pot-Bouille, Charpentier, Paris, 1882. Au Bonheur des Dames, Charpentier, Paris, 1883. La Joie de vivre, Charpentier, Paris, 1883. Germinal, Charpentier, Paris, 1885. L'Œuvre, Charpentier, Paris, 1885. La Terre, Charpentier, Paris, 1887. Le Rêve, Charpentier, Paris, 1888. La Bête humaine, Charpentier, Paris, 1890. L'Argent, Charpentier, Paris, 1891. La Débâcle, Charpentier et Fasquelle, Paris, 1892. Le Docteur Pascal, Charpentier et Fasquelle, Paris, 1893. La série des Trois villes Lourdes, Charpentier et Fasquelle, Paris, 1894. Rome, Charpentier et Fasquelle, Paris, 1896. Paris, Charpentier et Fasquelle, Paris, 1898. La série des Quatre Évangiles Fécondité, Fasquelle, Paris, 1899. Travail, Fasquelle, Paris, 1901. Vérité, Fasquelle, Paris, 1903 (après la mort de l'auteur). Justice (resté à l'état de projet) Pièces de théâtre Thérèse Raquin (drame en 4 actes), Charpentier, Paris, 1873. Les Héritiers Rabourdin (comédie en 3 actes), Charpentier, Paris, 1874. Le Bouton de rose, 1878. Madeleine (1889), écrit en 1865.
Poèmes lyriques Messidor, Fasquelle, Paris, 1898. L'ouragan, Fasquelle, Paris, 1901.
J'ai commencé la lecture d'Emile ZOLA à 50 ans, sur les conseils de ma fille en fac de lettres et mon premier a été "le bonheur des dames", ensuite j'ai dévoré tous ses romans. | |
| | | Sybilline Admin
Nombre de messages : 1424 Age : 74 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 13/06/2007
| Sujet: Re: Émile Zola Dim 18 Nov - 17:21 | |
| Les romans de Zola sont des petits bijoux à lire et à relire!! | |
| | | Sybilline Admin
Nombre de messages : 1424 Age : 74 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 13/06/2007
| Sujet: Re: Émile Zola Jeu 24 Jan - 23:52 | |
| Le bureau de Zola, lorqu'il résidait rue de Bruxelles | |
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| Sujet: Re: Émile Zola | |
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