Kressmann Taylor

Kathrine Kressmann est née en 1903 à Portland, Oregon (États-Unis). Après un diplôme de littérature et de journalisme de l’université d’Oregon, elle devient correctrice et rédactrice dans la publicité. Elle commence à écrire pendant son temps libre, et est publiée dans divers petits magazines littéraires. En 1928, elle épouse Elliott Taylor, propriétaire d’une compagnie publicitaire, et devient femme au foyer. En 1938, le couple déménage à New York, où Story magazine accepte de publier « Inconnu à cette adresse. » L’éditeur et Elliott jugent que « cette histoire est trop forte pour avoir été
écrite par une femme », et décident du pseudonyme masculin de Kressmann Taylor, qu’elle utilisa ensuite jusqu’à la fin de sa vie.

A partir de 1947, Kathrine Taylor commence à enseigner les sciences humaines, le journalisme et l’écriture au collège de Gettysburg,. Elle y devient la première femme à posséder le statut de professeur titulaire. Son mari meurt en 1953. Elle reste 19 ans à Gettysburg et publie une dizaine de nouvelles durant cette période
Elle prend sa retraite en 1966 et part alors pour Florence, en Italie En 1967, elle épouse le sculpteur américain John Rood. Ils vivent une moitié de l’année à Minneapolis, Minnesota, et l’autre moitié à Val de Pea près de Florence. Kathrine Rood garde ce style de vie après la mort de son second mari en 1974.

En 1995, « Inconnu à cette adresse » est réédité Redécouverte dès lors, Kathrine Taylor passe une année heureuse à signer des autographes et donner des interviews, jusqu’à sa mort en juillet 1997, à l’âge de 94 ans

Inconnu à cette adresse

Le livre se présente comme une correspondance entre un galeriste juif américain et son ami allemand
1932: Max Eisenstein écrit une lettre nostalgique à son ami Martin Schulse de retour en Allemagne après un long séjour aux Etats-Unis. Ils étaient amis intimes, complices et associés dans une galerie d'art florissante grâce à leurs talents conjugués. Tout lie les deux amis, y compris une idylle passagère entre Martin marié et Griselle, la petite sœur de Max, comédienne.
Mai 1933: lettre affolée de Max. Il a appris ce qui se passe en Allemagne, les pogroms, les persécutions raciales. Est-ce possible? Son ami cautionne- t-il ces horreurs? Griselle s'apprête justement à partir en tournée à Vienne et à Berlin. Réponse de l'ami allemand: prière de ne plus écrire, on ne correspond pas avec des juifs. Devant l'incrédulité de Max, Martin confirme froidement son appartenance au parti nazi et son adhésion totale à ses agissements.
Il devient évident qu'’à Vienne et Berlin, Griselle, la petite sœur juive, se trouve en mauvaise posture. Pourra-t-elle espérer une aide de Martin? ......

Ce petit livre dense et violent est une bombe à retardement ..
Il donne également à penser, à se dire que oui, vraiment, c'est dans l'épreuve que la vraie nature se révèle , parfois de façon si surprenante, si décevante (et parfois de façon tellement merveilleuse)
Magnifiquement écrit, je ne peux assez recommander ce petit livre à lire et à méditer

Je viens de le lire et c'est une histoire peu banale!

La fin est très percutante!

J'ai fait une brève relecture du récit pour m'assurer de bien avoir compris, ce que j'avais pourtant déjà commencé à comprendre la première fois!

Sourifleur