| | Alejo Carpentier | |
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Sybilline Admin
Nombre de messages : 1424 Age : 74 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 13/06/2007
| Sujet: Alejo Carpentier Jeu 26 Juil - 16:44 | |
| Né d'un père français architecte et d'une mère russe professeur de langues. On a longtemps pensé qu'il était né à La Havane , mais son certificat de naissance aurait été retrouvé en Suisse après sa mort et prouverait qu'il est né à Lausanne. Il avait 12 ans quand sa famille s'est installée à Paris. C'est là qu'il commence à étudier la musicologie. Quand ils retournent s'installer à Cuba, Alejo Carpentier commence des études d'architecte, qu'il ne terminera pas. Il se consacre au journalisme, mais son engagement à gauche lui vaut un séjour en prison, sous la présidence de Gerardo Machado, avant de l'obliger à s'exiler en France. Il y rencontre les surréalistes. Durant ce séjour en France, il fait aussi plusieurs voyages en Espagne où il développe une fascination pour le Baroque. De retour à Cuba, il poursuit une carrière de journaliste. Il assiste à une cérémonie Vaudou et s'intéresse à la culture afro-cubaine. Alejo Carpentier est célèbre pour son style baroque et sa théorie du « real maravilloso ».» ou "réel merveilleux", que les critiques identifieront au Réalisme magique. De 1945 à 1959, il réside au Venezuela, dont il s'inspire manifestement pour décrire le pays sud-américain sans nom où se déroule l'essentiel de son roman Le Partage des Eaux (1953). Il retourne à Cuba après la révolution de 1959 et, en 1966 devient ambassadeur de Cuba en France où il résidera jusqu'à sa mort. En 1975 il reçoit le Prix mondial Cino del Duca, le Prix Cervantes en 1977 et le Prix Médicis en 1979. La fin de sa vie est marquée par sa lutte contre le cancer et il décède à Paris le 24 avril 1980. Son corps est transféré à Cuba. Ses funérailles sont célébrées le 28 avril, en présence du président Fidel Castro | |
| | | Sybilline Admin
Nombre de messages : 1424 Age : 74 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 13/06/2007
| Sujet: La Harpe et l'ombre Jeu 26 Juil - 16:45 | |
| La Harpe et l'ombre Dans ce livre, Carpentier reprend, avec une vraie précision documentaire, l'épisode de la canonisation manquée de Christophe Colomb, mais en élevant le procès du Navigateur au rang d'une confrontation qui convoque l'essentiel du XIXe siècle. Dans les dernières pages, nous sommes devant Saint-Pierre de Rome en compagnie des ombres de deux grands navigateurs génois : Andrea Doria, qui a bien su mener sa barque en servant les puissants du moment sans sortir de la Mare Nostrum, et Christophe Colomb, qui est parti au loin à la poursuite d'une gloire qu'on lui refusera toujours. L'échange est vif. Pendant ce temps, les doctes de la Sacrée Congrégation des rites discutent des vertus héroïques du Christo-phoros. " Quel est l'abruti qui a eu cette foutue idée qu'un marin pourrait être, un jour, canonisé, il n'y a pas un seul saint marin dans tout le calendrier, et c'est parce qu'aucun marin n'a l'étoffe d'un saint..." Ainsi, acceptant l'inéluctable anéantissement qui frappe ceux qui sont moins grands que leur aventure, constatant que les passions qui cherchent à le glorifier le défigurent et le nient une seconde fois, le dernier Christophe Colomb romanesque choisit de se retirer lui-même de l'Histoire. Livre merveilleux d’intelligence, avec son’écriture musicale et superbe, avec ce goût des latino-américains pour le baroque, mais un baroque dompté, un baroque dont seul le suc fut extrait et la masse des résidus délaissée Un petit bijou | |
| | | Sourifleur Modérateurs
Nombre de messages : 529 Age : 64 Localisation : Belgique Brabant Wallon Date d'inscription : 14/06/2007
| Sujet: Re: Alejo Carpentier Dim 5 Aoû - 19:39 | |
| j'ai lu (il y a longtemps déjà) concerto baroque écrit comme une composition musicale! XVIIIe siècle :Un richissime seigneur mexicain débarque à Venise, en plein carnaval. Déguisé en Montezuma, il se mêle à la foule et y rencontre le prêtre Antonio Vivaldi, toujours à la recherche d'un sujet d'opéra. Attiré par la magnificence du costume qu'arbore le Mexicain, Vivaldi se fait raconter la terrible histoire de l'empereur indien trahi par Cortés. Le Mexicain est transporté par les improvisations musicales de Vivaldi, flanqué de ses amis Scarlatti et Händel. Tous quatre se rendent dans un couvent de religieuses musiciennes, puis vont sur la tombe d’ lgor Stravinsky, blâmé pour sa manie récente de plagier les archaïsmes du Moyen Age... Tout est anachronique dans ce court roman musical, mais comment s'étonner que les chronologies s'enchevêtrent, quand c'est la musique, forme sublimée du temps, qui mène le récit ... Alejo Carpentier compose ici un concert, en employant toutes les ressources sonores du langage, avec des allegros tumultueux, des andantes apaisés, des somptueux adagios... C'est fantasque, original, poétique, délicieusement anachronique et fort bien écrit! Vous découvrirez un Vivaldi inédit côtoyant du bien beau monde! Sourifleur | |
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| Sujet: Re: Alejo Carpentier | |
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| | | | Alejo Carpentier | |
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