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 Miguel Delibes

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Sybilline
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Sybilline


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MessageSujet: Miguel Delibes   Miguel Delibes Icon_minitimeSam 30 Juin - 11:09

Né en 1920 à Valladolid, en Castille, Miguel Delibes a suivi des études de droit parallèlement à une formation au dessin et à la sculpture. Après une année passée sur un croiseur comme engagé volontaire dans la marine, il a entamé une double carrière de journaliste (en premier lieu comme dessinateur caricaturiste) et de professeur (de droit commercial).

Son journal, "El Norte de Castilla", dont il deviendra le directeur, est une publication de tradition libérale qui a dû se soumettre aux lois franquistes pour perdurer. Delibes y passera des chroniques cynégétiques et cinématographiques aux éditoriaux sur la situation des paysans qui le mettront à plusieurs reprises en délicatesse avec la censure. Ces centres d’intérêt journalistiques et polémiques se retrouveront dans son œuvre romanesque.

Son premier roman, "La sombra del ciprés es alargada", lui vaut, à vingt-huit ans, le prestigieux prix Nadal (le Goncourt espagnol) mais c’est avec son troisième ouvrage, "El camino" (Le Chemin, Verdier) qu’il atteint une vrai notoriété et, surtout, la plénitude d’un art consacré à l’évocation d’une civilisation rurale vouée à la disparition. Le personnage central de l’enfant (ou de l’innocent) se retrouvera dans les deux autres volets d’une trilogie qui constitue sans doute le chef-d’œuvre du romancier castillan : "Las ratas" et "Los santos inocentes" (Les Rats et Les Saints Innocents, Verdier).

Explorateur de la langue castillane dans ses formes poétiques, populaires et dialectales, il a réussi à donner vie à des personnages campés essentiellement par le truchement de leur langage.

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Dernière édition par le Sam 28 Juil - 19:22, édité 2 fois
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MessageSujet: Le chemin   Miguel Delibes Icon_minitimeSam 30 Juin - 11:16

Le chemin
Daniel a 11 ans et aujoud'hui plus que jamais, il en est sûr : il était fait pour vivre ici, dans la vallée, c’est le chemin qui lui était assigné. Hélas, l’ambition de son père le conduit à partir pour la ville et à passer le baccalauréat.
À la veille du départ, un nœud dans la gorge, le Hibou, comme on le surnomme, n’arrive pas à trouver le sommeil. Dans son regard d’enfant se met à vivre le monde heureux qu’il abandonne, perçu avec d’autant plus d’acuité et de tendresse qu’il est en train de le perdre.
Au cours de cette dernière nuit au village, il tente de rassembler ses souvenirs pour les emporter avec lui., il revit ses aventures en compagnie de Roque le Bouseux et de Germain le Teigneux, la force, l’habileté et l’astuce réunies en une seule petite bande
Daniel va faire son deuil de la vallée, un trimestre, et peut-être une vie sans la revoir, lui qui n’a jamais vu qu’elle. Et nous tous allons faire avec lui le deuil à jamais d’une vie ancrée à la terre, d’une vie à portée de regard, à portée de mémoire, de cercles de familles, de cycles de saisons...

« sûrement qu’on perd beaucoup de temps en ville, pensait le Hibou, et au bout du compte, il doit y en avoir qui, après quatorze ans d’études, n’arrivent pas à distinguer un geai d’un chardonneret ou une bouse de vache d’un crottin. La vie était tellement bizarre, absurde et capricieuse ».

Tout un petit monde enchanté, tendre et querelleur vu une ultime fois par un enfant aux yeux de source dans une langue tendre, classique et musicale. Delibes, en nous faisant partager les émotions et facéties de ces enfants, nous rend à nos âmes d’enfants
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MessageSujet: L'hérétique   Miguel Delibes Icon_minitimeSam 30 Juin - 11:28

L'hérétique
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l’action du roman se situe en Espagne au XVIe siècle, en plein déchaînement du fanatisme religieux L’Hérétique est le roman de l’innocence, le chemin initiatique d’un cœur pur – comme les aime et les rêve encore Miguel Delibes à 78 ans – qui rencontre la Réforme « comme on tombe sur une femme, par hasard » et qui va mourir pour elle sans parjure, fidèle jusqu’au bout.
Catholique fervent, doté d’une conscience extrêmement scrupuleuse, Cipriano Salcedo se trouve en parfait accord avec les idées de la Réforme diffusées en Castille par le Docteur Cazalla, théologien distingué : la passion du Christ suffit seule à sauver le genre humain, pas de Purgatoire, fini le scandale des indulgences, le culte fétichiste des Saints, la vérité résidant dans l’esprit et la lettre de la Bible.
Miguel Delibes nourrit une profonde sympathie à l’égard de Salcedo qui est l’antihéros par excellence. Petit, velu, d’une vigueur étonnante, il échappe par une sorte de grâce à tous les désespoirs qu’aurait pu légitimement lui inspirer sa vie.

Fils tardif et rejeté d’un père borné qui ne lui pardonne pas d’avoir coûté la vie de sa mère, il s’épanouit et se réchauffe à la tendresse absolue de sa jeune nourrice Minervina,.Mis par son père, pourtant fortuné, à la rude école de l’Hôpital des enfants trouvés de Valladolid, il se lie d’amitié avec les plus pauvres, les plus rustres de ses camarades, partageant avec eux la familiarité de la mort lors des épidémies de peste ou des rites funèbres charitables de l’Hôpital. De même, il sort indemne du chagrin de n’avoir jamais retrouvé Minervina, chassée pour l’avoir – tout naturellement là aussi – initié à l’amour. Ni effrayé, ni excité par les dangers encourus, il est heureux d’être admis aux assemblées clandestines de la nouvelle religion et accepte avec fierté la périlleuse mission d’aller en Allemagne rencontrer Melanchton et d’en rapporter publications et livres édifiants interdits en Espagne.

Il endure enfin la torture, l’humiliation de l’autodafé et la douleur du bûcher sans blasphème, sans dénonciation, sans reniement, « sans bouger un cil ». Et grâce suprême, Minervina miraculeusement resurgie vingt ans après, allégorie de son ange gardien, l’accompagnera jusqu’au bûcher comme elle l’avait fait dans la tendresse et dans l’amour
Mais Delibes souligne encore la pureté de son héros en montrant que bien des réformistes se révèlent pusillanimes et lâches, se parjurant pitoyablement pour tenter d’éviter le bûcher. Aussi, Salcedo mourra-t-il abandonné de ses pairs, renié par eux...

Ce livre est passionnant à la fois dans son aspect historique et dans la manière dont l'auteur conduit son action
L'écriture de Delibes, est, comme toujours, sensible, délicate, limpide comme l'est l'âme de son héros, simple et pourtant tellement riche...
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