Sybilline Admin
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| Sujet: Mario Rigoni Stern Sam 23 Fév - 14:37 | |
| Mario Rigoni Stern (né le 1er novembre 1921 à Asiago, dans la province de Vicence en Vénétie - ) est un des grands écrivains italiens du XXe siècle. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il combat dans un régiment de chasseurs alpins au sein de la Division Tridentina en France, en Grèce, en Albanie et en Russie. Fait prisonnier par les Allemands après la signature de l'armistice avec les Alliés en septembre 1943, il est transféré en Prusse orientale. Il finira par s’évader et parvint à rejoindre Asiago en 1945. Devenu employé du cadastre, il se consacre à l’écriture à partir de 1970. Les livres n’empêchent pas la barbarie, mais aident à vivre. Cette phrase de Mario Rigoni Stern, on peut dire qu’il a mis toute sa vie à la pratiquer. Dans sa jeunesse, ballotté de champs de bataille en champs de bataille, il transporte dans sa musette La Divine Comédie, et dès son retour à la vie civile, il se met à écrire pour dire et peut-être mieux supporter ce qu’il a vécu. Il a reçu en 1999 le prix PEN italien. . | |
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Sybilline Admin
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| Sujet: Le Sergent dans la neige Sam 23 Fév - 14:39 | |
| Le Sergent dans la neigeL’auteur faisait alors partie de l’armée alliée aux nazis. Il raconte la retraite de sa troupe après l'invasion ratée des nazis en URSS.. L’on ne doit s’attendre ni à de grands récits de batailles ni à des thèses politiques puissantes dans ce court roman, mais à quelques soldats perdus dans la neige russe, qui marchent et souffrent, et dont le combat est davantage celui contre la peur, le froid, la faim, l'épuisement physique que celui contre leurs adversaires russes. La voix d'un témoin donc, celle de Rigoni Stern, sergent-chef du sixième régiment alpin. On suit ces quelques hommes originaires du même coin d’Italie, des montagnards pour la plupart, qui font leur devoir de soldat, unis par une profonde camaraderie et la nostalgie du pays (dont les évocations sont nombreuses dans le livre), capables encore d’être écoeurés par les tueries de civils perpétrées par les allemands en retraite avec eux.. Ce classique des lettres italiennes d'après-guerre a été unanimement loué par Vittorini, Calvino et Primo Levi qui écrivit à propos de l'auteur : « Le fait que Rigoni Stern existe est en soi miraculeux. Miraculeuse d'abord sa propre survie : celle d'un homme qui s'est toujours campé aux antipodes de la violence et que le destin a contraint à participer à toutes les guerres de son temps. Miracle, enfin, le fait que Rigoni soit parvenu à garder son authenticité dans notre époque de fous. ». | |
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