Louis Malle

Né à Thumeries dans le Nord en 1932, Louis Malle grandit dans le milieu de la grande bourgeoisie et traverse l'occupation dans différents internats catholiques. Il pense étudier les sciences politiques à la Sorbonne, mais c'est à ce moment que se décide sa carrière de cinéaste. Il s'inscrit donc à l'IDHEC.
Jacques-Yves Cousteau choisit Malle pour réaliser un documentaire sur les fonds marins). Leur travail aboutit au « Monde du Silence » (1955)
Sur le tournage, Louis Malle se crève les tympans lors d'une plongée, il ne pourra donc plus Poursuivre ces travaux
Il se tourne vers la Nouvelle Vague mais n'appartiendra jamais à ce mouvement, il développera son propre chemin en parallèle, seul.

Souvent son œuvre choque, car Malle se refuse de porter un jugement sur des situations dramatiques. Il n'y a pas d'innocents et pas de coupables, la vie est bien plus complexe. Vilipendé, il décide de s'expatrier aux États-Unis.

La consécration de sa carrière vient avec « Au revoir les enfants. » Il dira que ce thème le hantait depuis toujours et que c'est cette histoire tragique qui l'avait amené au cinéma.
Il meurt d'un lymphome le 23 novembre 1995 à Los Angeles

Au revoir les enfants


Hiver 1944 dans une France occupée, Julien (12 ans), fils d'une famille bourgeoise , est pensionnaire au collège Sainte-Croix qu'il retrouve sans joie après les vacances de Noël . Une rentrée presque comme les autres jusqu'à ce que le père Jean vienne présenter trois nouveaux élèves. L'un d'entre eux, le jeune Jean Bonnet, est le voisin de dortoir de Julien.
Les deux élèves se jaugent, Julien est intrigué par Jean, garçon fier, silencieux et mystérieux , rejeté par l'ensemble de la classe. Après s'être observés mutuellement, ils s'apprivoisent au jour le jour et un lien d'amitié se crée entre eux. Julien finit par comprendre le secret de son ami, son nom n'est pas Bonnet mais Kippelstein, il est juif.
Un froid matin de janvier, suite à une dénonciation, la Gestapo fait irruption dans le collège. Le père Jean, résistant clandestin, et les trois enfants juifs sont emmenés. Julien ne devait plus jamais les revoir. Ils furent déportés à Auschwitz et à Mauthausen.

Commentaire
L’auteur, qui est parti d'une expérience réelle de sa vie et d'un témoignage qui l'a fort marqué, tout jeune encore, aborde ce sujet avec beaucoup de délicatesse et de pudeur, sans manichéisme non plus, certains Allemands sont compatissants.
La relation des deux garçons est traitée avec une grande finesse et une très grande pénétration de l'âme enfantine. De plus, on ressent fort bien ce que devait être l'ambiance de l'Occupation et la vie quotidienne dans un collège catholique, avec ses moments de peur et les difficultés des enfants juifs

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moi aussi, j'ai beaucoup aimé ce livre!

Sourifleur